Immédiatement à la fin de la Conférence de Presse tenue par le Premier Ministre M. LI Keqiang, le 15 mars 2017, à l’occasion des “deux Congrès” annuels où il a déclaré, en répondant aux questions posées par des journalistes, que “le marché immobilier chinois connaîtra un développement stable et sain”, Nanjing et Qingdao, villes chinoises nouvellement qualifiées de 1er rang, voire Ganzhou, ville de 4e rang située dans la province du Jiangxi, ont respectivement rendu publique leur politique de restriction vis-à-vis des achats immobiliers qui entrerait en vigueur à compter du 16 mars 2017.
Ce n’est pas la première fois que la ville de Qingdao impose une restriction aux achats immobiliers. Avec cette nouvelle politique, les non-résidents de Qingdao sont autorisés à acheter un seul logement à condition de présenter un justificatif de paiement de l’impôt sur le revenu ou de versement de cotisations sociales pendant 12 mois consécutifs au cours des deux années précédant l’achat. Quant aux résidents de Qingdao qui sont autorisés à acheter 2 logements à crédit, la présentation d’une “Attestation d’autorisation d’achat” délivrée par le Centre d’enregistrement immobilier de la ville est obligatoire. De plus, la proportion de l’apport personnel sur le prix d’achat total augmente pour passer de 20% à 30% au titre de l’achat d’un logement neuf et de 30% à 40% au titre de l’achat d’un logement ancien, ceci étant applicable à tous les acquéreurs.
Depuis le Nouvel An chinois (fin janvier), le marché immobilier de Qingdao voit les prix augmenter sans arrêt, comme chaque année à cette période d’ailleurs, notamment dans les nouvelles zones de développement économique censées avoir un plus grand potentiel. L’intervention de l’autorité locale s’avérait nécessaire voire indispensable pour juguler cette hausse de prix irrationnelle.
Dans ce pays, depuis presque dix ans, les logements ne servent plus à l’habitation mais à la spéculation, devenant une sorte de produit financier, comme en témoigne l’envolée des prix immobiliers à Pékin, Shanghai et Shenzhen. En dix ans, les prix immobiliers ont augmenté de 10 fois au minimum à Pékin, la Capitale du pays.
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